Les récits sont le sel de la vie. Ils nous aident à donner du sens à nos expériences, réelles ou imaginaires, et à comprendre le monde qui nous entoure. C’est ce que nous dit la philosophe Pascale Seys dans son livre « Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant », Éditions Racine, pages 49-51.
Pour illustrer ce pouvoir des récits, elle nous partage une histoire que contait le rabbin Nahman de Braslav. Un roi, le jour de son anniversaire, voit une araignée chasser une mouche sur un livre. Le vent fait tourner les pages et empêche l’araignée d’attraper sa proie. À la fin, l’araignée pose une patte sur le livre, mais le vent le referme et l’écrase. Que devient la mouche ? Quelle interprétation donner à cette histoire ? C’est à vous de décider.
Cette histoire montre comment les récits influencent notre vision de la vie. Et inversement comment notre culture et nos expériences communes apportent aux récits autant d’éclairages différents.
En karaté, les katas sont des récits physiques dont nous recherchons la signification tout au long de notre pratique. Le sens que nous leur donnons varie et s’enrichit en fonction de notre évolution, de l’expérimentation, du temps que nous y consacrons et de la richesse des interactions que nous avons avec nos amis karatékas.
